Genre jour 4 – L’intersectionnalité

LE PERSONNEL D’ACTION CONTRE LA FAIM INTERNATIONAL
VOUS RENSEIGNE SUR LE GENRE !
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Qu’est-ce que l’intersectionnalité ?
L’intersectionnalité désigne la situation de personnes subissant simultanément plusieurs formes de domination ou de discrimination dans une société. Les différenciations sociales comme le genre, la race, la classe, l’orientation sexuelle ou le handicap, sont autant de sources d’oppressions qui peuvent interagir et se recouper, pour se renforcer mutuellement. Tenir compte de l’intersectionnalité permet donc de mieux comprendre les stigmatisations et discriminations dont une personne peut être victime.
COMPRENDRE CE QU’EST L’INTERSECTIONNALITÉ:
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Le concept d’intersectionnalité fut développé à la fin des années 1980 par Kimberlé Crenshaw, spécialiste des questions de race et de genre. Le terme désigne alors spécifiquement l’intersection entre le sexisme et le racisme subi par les femmes afro-américaines, et reflétait pourquoi ces femmes n’étaient pas prises en compte dans les discours féministes de l’époque. Depuis les années 2010, le sens du terme a été élargi, et l’intersectionnalité désigne aujourd’hui la situation de personnes qui subissent des oppressions du fait de différents éléments qui définissent leur identité, comme le genre, l’origine ethnique, l’âge, la classe sociale ou la situation de handicap.
L’importance de l’intersectionnalité dans les interventions humanitaires et de développement.
Intégrer la notion d’intersectionnalité, en tenant compte de l’identité complexe de chacun.e, permet de mieux reconnaître les besoins spécifiques des personnes avec qui nous travaillons et de lutter contre les discriminations qu’elles subissent. En effet, ces besoins et ces discriminations se basent sur notre identité. Celle-ci est influencée par notre genre, notre orientation sexuelle, notre âge, notre appartenance ethnique, notre situation de handicap, notre classe sociale et de multiples autres facteurs socio-économiques. Ces éléments vont déterminer les rapports de pouvoir, les possibilités, les besoins et les vulnérabilités de chacun.e.
Par exemple, les femmes handicapées subissent une discrimination double, sur leur genre et sur leur situation de handicap. Il leur est plus difficile de trouver un emploi que pour une femme qui n’est pas handicapée, ou que pour un homme ayant un handicap. Leur situation peut être également rendue plus difficile par leur situation géographique ou leur âge. Il est donc nécessaire de mettre en place des programmes adaptés à leur situation, pour mieux répondre à leurs besoins spécifiques.
Selon le Gender and Development network : ” La majorité des mécanismes nationaux, des programmes et des activités de plaidoyer des ONG internationales et des entités et instruments des Nations Unies – y compris la Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination raciale – ont tous eu tendance à aborder les questions de discrimination de manière isolée. Bien qu’il soit souvent reconnu que les femmes ne forment pas un groupe homogène, dans la pratique, cela va rarement au-delà d’une brève mention de cette diversité avec des expressions comme ” les femmes pauvres sont particulièrement vulnérables ” ou ” les femmes de couleur font face à une discrimination particulière ” – sans réellement aborder les problèmes qui sont propres à des sous-groupes particuliers de femmes, et à un moment et un contexte particulier. […] Le premier défi est d’aller au-delà de la théorie et d’utiliser une analyse intersectionnelle pour améliorer l’efficacité des interventions et du travail réalisé – pour mieux adresser et promouvoir les intérêts des femmes victimes de discrimination et d’inégalités dans différents contextes. » (traduit de l’anglais).
En intégrant la notion d’intersectionnalité, les organisations humanitaires peuvent donc mieux évaluer la situation des personnes avec qui elles travaillent, et donc mieux répondre à leurs besoins et mettre en place des programmes plus efficaces. Cela afin de ne laisser personne de côté, et d’atteindre les personnes les plus vulnérables et marginalisées.
Lire: un article sur l’afro-féminisme par Aïchatou Ouattara
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