Genre jour 3 – Les inégalités de genre dans nos sociétés

Nous sommes maintenant au milieu de cette semaine consacrée au genre. Aujourd’hui, nous vous invitons à mieux comprendre les inégalités de genre dans nos sociétés grâce à une bande dessinée, une vidéo, deux rapports, un exemple de projet de terrain qui a une dimension de genre et plus d’informations sur les inégalités de genre.

 
 

LE PERSONNEL D’ACTION CONTRE LA FAIM INTERNATIONAL
VOUS RENSEIGNE SUR LE GENRE!

Vous pouvez ajouter des sous-titres en français et en anglais

 

 



 


Les inégalités salariales entre femmes et hommes persistent.

 
Selon le Forum économique mondial, l’écart salarial mondial entre les hommes et les femmes est si important et évolue si lentement qu’il faudra 202 ans aux femmes pour gagner le même salaire que les hommes. Actuellement, les femmes – dans le monde – gagnent 63 % de ce que gagnent les hommes. Les femmes du Yémen, de Syrie et d’Irak ont le plus grand écart de salaire par rapport à leurs homologues masculins, les femmes ne gagnant que 30% du salaire des hommes. Bien qu’il y ait eu quelques augmentations de salaire pour les femmes au cours de l’année écoulée, des obstacles demeurent pour les femmes sur le lieu de travail, en termes de niveaux d’éducation, de recrutement, de promotion de la participation des femmes à l’emploi, de politiques de soins de santé, etc.
 

Le congés parental, toujours inégalitaire.

 
Sur les 193 pays des Nations Unies, seuls quelques-uns n’ont toujours pas de loi nationale sur le congé maternel rémunéré, dont la Nouvelle-Guinée, le Suriname et les États-Unis. Selon l’OIT, “actuellement, 119 pays respectent la norme de l’OIT de 12 semaines, dont 62 pour 14 semaines ou plus. Seuls 31 pays imposent un congé de maternité de moins de 12 semaines”. Toutefois, en ce qui concerne le congé de paternité, six pays de l’OCDE n’accordent aucun congé rémunéré spécifique au père, et 15 offrent deux semaines ou moins.

En France, par exemple, les femmes salariées ont droit à 16 semaines de congé maternité, tandis que les hommes ont droit à 11 jours consécutifs de congé parental depuis 2002. Aujourd’hui, 2/3 des hommes prennent ce congé paternité.

La courte durée des congés paternité et d’accueil de l’enfant contribue à certains stéréotypes et rôles de genre, qui attribuent le soin des nouveau-nés et les tâches domestiques aux femmes. En effet, au cours des premiers mois de la vie d’un enfant, les femmes s’occupent non seulement de leur bébé, mais aussi, en restant à la maison, s’occupent souvent des tâches domestiques. Et c’est une habitude qui demeure, même après le retour au travail : par exemple en France en 2010, les femmes vivant en couple avec au moins un enfant consacrent 34 heures par semaine aux travaux domestiques contre 18 heures pour les hommes dans la même situation. (INSEE et Ministère de la Famille, de l’Enfance et des Droits de la Femme, Chiffres clés édition 2016). Proposer un congé paternité plus long améliorerait l’organisation familiale et réduirait la charge de travail des femmes.
(Source : OIT, INSEE)
 

Comprendre les masculinités.

 
La masculinité (la virilité) est un ensemble d’attributs, de comportements et de rôles associés aux garçons et aux hommes. En tant que construction sociale, la masculinité est à distinguer de la définition du sexe biologique. Les standards de virilité diffèrent d’une culture a une autre.
Les hommes bénéficient des idées et des croyances sur la masculinité mais en subissent aussi les effets négatifs et sont limités par ces idées et croyances.

La masculinité toxique est donc définie par l’adhésion aux rôles masculins traditionnels qui restreignent les types d’émotions que les garçons et les hommes peuvent exprimer, y compris les attentes sociales que les hommes cherchent à être dominants (le “mâle alpha”) et limiter leur portée émotionnelle principalement aux expressions de colère.

Voici quelques exemples de stéréotypes auxquels les hommes sont soumis :

  • L’autorité, la force et la virilité : la douceur et la fragilité étant associées au féminin, le courage, la force et le pouvoir sont assignés aux hommes. Un homme doux, sensible, se voit ainsi rejeté par certains codes de notre société.
  • La vie publique : les études de genre ont démontré que l’espace domestique est associé au féminin et à l’inverse l’espace public relève du masculin (politique, sport…). Les hommes faisant donc le choix de rester à la maison pour s’occuper des enfants ou bien voulant passer plus de temps avec leur famille, en quittant plus tôt le travail ou en prenant leur congés paternité sont parfois mal perçus ou bien incompris.

Œuvrer pour l’égalité des sexes est la responsabilité de tous et il est important que les hommes utilisent leur pouvoir de manière positive et qu’en tant qu’organisation nous travaillions avec eux pour apporter un changement qui ait un impact, car les hommes continuent d’occuper la majorité des postes de direction, de prise de décision et d’allocation des ressources dans les gouvernements et les ménages du monde entier.
(Source : Gender Unit)



 

Le nombre de féminicides est en hausse.

 
Selon l’ONUDC, “87 000 femmes au total ont été tuées intentionnellement en 2017. Plus de la moitié d’entre elles (58% – 50 000) ont été tuées par des partenaires intimes ou des membres de leur famille, ce qui signifie que 137 femmes dans le monde sont tuées chaque jour par un membre de leur propre famille.

Plus d’un tiers (30 000) des femmes tuées intentionnellement en 2017 l’ont été par leur partenaire intime actuel ou ancien – une personne en qui elles s’attendraient normalement à pouvoir faire confiance. D’après des données révisées, le nombre estimé de femmes tuées par leur partenaire intime ou des membres de leur famille en 2012 était de 48 000 (47 % de l’ensemble des femmes victimes d’homicide). Le nombre annuel de décès de femmes dans le monde entier résultant d’homicides commis par un partenaire intime ou un membre de la famille semble donc être en augmentation. Plus des deux tiers de toutes les femmes (69 %) tuées en Afrique en 2017 l’ont été par des partenaires intimes ou des membres de leur famille, tandis que plus d’un tiers (38 %) des femmes ont été tuées par des partenaires intimes ou des membres de leur famille en Europe.

Bien que les femmes et les filles représentent une proportion beaucoup plus faible du nombre total d’homicides que les hommes dans le monde, ce sont elles qui portent de loin le plus lourd fardeau des homicides commis par un partenaire intime ou un membre de la famille (64 % des victimes d’homicides commis par un partenaire intime ou un membre de la famille étaient des femmes), et les homicides commis par un partenaire intime (82 % des victimes d’homicides commis par un partenaire intime sont des femmes, et les hommes représentent seulement 18 % des victimes) en raison de stéréotypes sexistes et d’inégalités. De nombreuses victimes de “féminicides” sont tuées par leur partenaire actuel et leur ex-partenaire, mais aussi par leur père, leur frère, leur mère, leur sœur et d’autres membres de leur famille en raison de leur rôle et de leur statut de femme.

Il n’y a pas eu de progrès tangibles dans la protection de la vie des femmes victimes d’homicides commis par un partenaire intime ou un membre de la famille au cours des dernières années, malgré les nombreux programmes élaborés pour éradiquer la violence faite aux femmes et les nombreuses lois adoptées.

L’assassinat de femmes par leur partenaire est souvent le point culminant de la violence à long terme et pourrait être évité. Les institutions locales, nationales et internationales doivent intensifier leurs efforts pour aider et protéger les femmes victimes de ces violences. L’élaboration et la mise en œuvre effective de stratégies nationales de lutte contre la violence sexiste et d’une législation visant à lutter contre la violence domestique, le harcèlement sexuel et le viol conjugal pourraient fournir les outils nécessaires pour mettre en place un système de protection et faire en sorte que ces crimes ne restent pas impunis”.



 

La fluidité des identités de genre et des sexualités.

 
Le terme fluidité renvoie à toutes les personnes qui ne se retrouvent pas dans la catégorisation binaire des genres, entre femme et homme. Ces personnes nées avec un sexe de femme ou d’homme ne souhaitent pas se voir attribuer les stéréotypes et les rôles de genre (traits de caractère, comportement, habillement, goûts …) associés aux genres femme et homme. De même, pour les sexualités, la norme hétérosexuelle ne s’applique pas pour un certain nombre de personnes, qui adoptent d’autres orientations sexuelles.
 

Le I de LGBTI – Les personnes nées intersexe.

 
1,7% de la population mondiale naît avec des caractéristiques sexuelles qui ne correspondent pas aux définitions traditionnelles binaires du corps masculin ou féminin. L’intersexuation désigne de nombreuses variations naturelles qui affectent les organes génitaux, les gonades, les hormones, les chromosomes ou les organes reproducteurs. Ces caractéristiques peuvent être visibles à la naissance, apparaître seulement à la puberté, ou encore ne pas être apparentes du tout sur le plan physique.

De nombreux enfants intersexes subissent ainsi dès leur plus jeune âge des interventions chirurgicales et des traitements hormonaux destinés à les « normaliser », les conformer à l’idée que la société se fait de ce à quoi une fille ou un garçon « doit » ressembler. Les interventions réalisées sur des enfants intersexes peuvent entraîner des problèmes majeurs, notamment une infertilité, des douleurs, des lésions nerveuses, des cicatrices, un traitement hormonal à vie, une incontinence et des souffrances psychologiques tout au long de la vie. Ces interventions, chirurgicales et hormonales, sont réalisées sur des personnes dont ni la santé ni la vie ne sont en jeu. Elles sont fréquemment réalisées sur des enfants trop jeunes pour participer véritablement à la prise de décision concernant leur propre corps, et leurs parents, bien souvent, ne sont pas correctement informés des risques encourus. (Amnesty International)



 

Rapport complet disponible ici et infographie disponible ici.

 


 

COMPRENDRE LES DISCRIMINATIONS ENVERS LES PERSONNES LGBTI
VIDÉO D’AMNESTY

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